Véhicules zéro-émission
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Stimulé par des réglementations toujours plus strictes, les progrès technologiques ont considérablement réduit l'empreinte carbone des véhicules routiers au cours de ces 20 dernières années. En 1998, la plupart des voitures neuves au Royaume-Uni émettaient en moyenne 186 grammes de dioxyde de carbone par passager-kilomètre. D'ici 2020, l'Union européenne exigera que l'Union européenne n'émette que la moitié: pas plus de 95 grammes par véhicule. 
 
Selon Wikipedia, un véhicule à émission nulle, ou ZEV, est un véhicule qui n'émet aucun gaz d'échappement à partir de la source de motorisation à bord. Les exemples de véhicules à zéro émission comprennent des véhicules à propulsion musculaire tels que des bicyclettes et les vélos électriques. Les véhicules électriques à piles et les véhicules à piles à combustible alimentés par de l'hydrogène sont également inclus dans ce panel. 
 
En ce qui concerne les chemins de fer, depuis de nombreuses années, des essais avaient été effectués pour ne pas utiliser de moteurs diesel sur les trains, sur les lignes sans caténaire électrique. Jusqu'à présent, les résultats n'ont pas été concluants. En 2017, Alstom a produit un premier prototype mondial d'un train automoteur à émission nulle. Le « Coradia iLint » est le seul train de passagers à pile à combustible au monde, selon ses fabricants français Alstom. Les tests ont été effectués sur la voie d’essais de l'entreprise à Salzgitter, en Basse-Saxe, avec des essais de services commerciaux prévus au début de 2018.  
 
Selon 'The Verge', le Coradia iLint pouvait être le premier train de passagers alimenté à l'hydrogène au monde, mais ne serait certainement pas le premier véhicule à utiliser des piles à hydrogène. Stan Thompson, ancien planificateur stratégique d'AT & T et défenseur à long terme de l'utilisation de l'hydrogène pour le transport ferroviaire, avait déjà inventé le terme «hydrail» en 2004 pour décrire tout type de véhicule ferroviaire utilisant des piles à hydrogène. Il y a eu des prototypes et des trains hybrides, notamment au Japon. 
 
L’autorail Coradia iLint, basée sur l’engin diesel Coradia Lint 54, est le nouveau train régional sans émission de CO2 alimenté par une pile à hydrogène, sa seule émission est la vapeur et l'eau condensée tout en fonctionnant avec un faible niveau de bruit. Alstom est l'un des premiers fabricants de chemins de fer au monde à développer un train de passagers basé sur une telle technologie. Pour rendre le déploiement de Coradia iLint le plus simple possible pour les opérateurs, Alstom propose un paquet complet, composé du train et de la maintenance, ainsi que de l'ensemble de l'infrastructure hydrogène, d'une part grâce à l'aide des partenaires. 
 
Le véhicule ferroviaire zéro-émission, c'est le train, vous me direz. C'est exact si on s'en tient à calculer les émissions du seul véhicule. En revanche, si on prend en compte la fabrication de l'électricité ou de l'hydrogène, le véhicule zéro émission n'existe pas encore. Selon Digital trends, il est difficile d'obtenir de l'hydrogène d'une manière à la fois verte et efficace. Si l'hydrogène est réputé comme combustible «non polluant», les fuites durant sa production, son entreposage et son transport pourraient être pourrait davantage appauvrir la couche d'ozone. Certains experts estiment qu'environ 10% de l'hydrogène fabriqué s’échappe dans l'atmosphère. Les pertes actuelles seraient déjà supérieures à ce chiffre. Si l'on devait remplacer l'utilisation de tous les combustibles fossiles, environ 60 millions de tonnes d'hydrogène seraient perdus dans l'atmosphère, soit quatre fois la dose actuelle. Combinée avec des sources naturelles, l'augmentation serait à peu près du double de l'apport total d'hydrogène dans l'atmosphère.  
 
Un débat identique concerne l'énergie électrique, selon qu'elle soit produite par une centrale au charbon, au gaz ou par énergie nucléaire. 
 
Le véhicule 'zéro-émissions' se réfère donc pour le moment au véhicule lui-même. Et le train électrique est bien placé pour être le leader du secteur. 

L'autorail Coradia iLint d'Alstom fût présenté à l'Innotrans de Berlin en 2016 (photo Alstom)